Arts Visuelles
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"A GOODBYE IN THE GARDEN OF THE EDEN" 



A goodbye in the garden of Eden

III Episodes/ video Science Fiction Proletaire  (SFP)

 

 

Je ne puis comprendre qu'en termes humains.

Ce qui touche , ce qui me résiste, voilà ce que je comprends. Et ce deux certitudes, mon appétit d'absolu et d'unité et l'irréductibilité de ce monde a un principe rationnel et raisonnable, je sais encore que je ne puis les concilier. Quelle autre vérité puis -je reconnaître sans mentir, sans faire intervenir un espoir que je n'ai pas et qui ne signifie rien dans les limites de ma condition ?

Albert Camus

Le mythe de Sisyphe

 

 

 

 

 

Quand j'étais un enfant, j'avais des « hallucinations » fréquentes sur la fin du monde. Je pouvais passer très longtemps dans mes rêveries. J'imaginais une espèce d' apogée où, nous tous, aurions la possibilité de voir le monde, la planète se vider de ses habitants, une déconstruction de la société... Sans doute toutes mes fantaisies étaient nourries par ma pratique, par ma religiosité catholique. La séduction que pouvait s'exercer sur moi, la promesse d'un futur « ailleurs » dans une autre terre, dans un autre planète, dans un paradis perdu, (toutes visions de l'apocalypses chrétien) convergeaient, avec les films d'anticipation, films de science fiction et de catastrophe, qui à l'époque étaient diffusés au moins un fois par semaine sur l'unique chaine que pouvait capter la télévision dans la maison de mes parents. (Au Chili à l'époque il n'avait que deux chaines, les deux contrôlées par le service de censure de la dictature)

J'était obnubilé par ces films, assez machiavéliques , représentant la fin, des fins... c'était des films produits durant la guerre froide. Au Chili il avait une autre forme de propagande, sans doute, utilisée pour maintenir les gens dans la peur d'un lendemain sans un père protecteur, sans la figure tutélaire du dictateur. Mais ces films étaient très beaux, et dans la tête d'un enfant un peu « lunaire » ils ne pouvaient plus que venir agrandir son imagination.

 

Je me souviens encore de « Fugue dans le siècle 23 » de « La Planète des singes » . Je me souviens de « Invasion extraterrestre » et surtout de « le dernier homme »...des films qu'étaient déjà vieux, dans les années quatre vingts.

Avec cette trilogie video, je veux rendre hommage à l'enfant que j'étais et en même temps, essayer de reconstruire une partie de ma mémoire visuel. Egalement je voudrais evoquer l'extrativisme, et la fin de l'industrialisation... il n'est jamais tard, pour retrouver l’innocence de celui qui de tout façon, traversera la route... le jour où tout s'arrêtera... même si dans mon pays, mon pays natal, mon pays imaginaire, n'aura pas d’hécatombe.

 

VIdeo Installation

I episode   /  Zone industrielle Peripherie de Paris

II episode  /  Cunit/ Catalogne/ Espagne 

III episode /  Zone miniere / Lota/ Chili

 

Performer episode III/ Oscar Gavilan.

 

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© Miguel Parra Urrutia